Le secret ©

Quel est donc ce secret que tu ne veux me dire ? Qui me ronge d’angoisse, qui me fait dépérir ! Toi qui me répétais « Colombes n’est pas si loin », Tu ne me disais pas que l’on se verrait moins. Je nous croyais complices, me voilà solitaire, Prisonnier de mon rêve, mes pensées délétères. Y a-t-il de l’amitié quand rien ne communique ? Je recherche ta voix, paroles édéniques. Pas ces mots qui rassurent, à force de convenance Mais ceux qui nous unissent, avec lesquels on danse Ceux qui ne cachent rien de nos joies, de nos maux Qui ouvrent grand nos cœurs font de nous des jumeaux Tu as été, un jour, dans ma nuit le fanal Ta lumière m’a guidé pour quitter le banal Dévoilant ton essence, en m’ouvrant ton ouvrage Nous étions pur esprit, estime, compérage Moi qui voulais te lire, comprendre ton passé Créer de nouveaux liens, fusionner nos pensées, Tu m’as fait découvrir une partie de ton âme, Pour t’enfuir aussitôt, emmenant le sésame. Quel est donc ce secret que tu ne veux me dire ? Qui me ronge d’angoisse, qui me fait dépérir ! Toi qui me répétais « Colombes n’est pas si loin », Tu ne me disais pas que l’on se verrait moins.